Vitrail génératif à partir de big data
What you see is what you get
2018 / Installation video Générative
Digital contemplations avec numeric’arts
@ Abbaye de Villers – Belgique
Vitraux génératif qui offrent une visualisation en temps réel de données big data sociologiquement sensibles. C’est une tentative de représentation de ce mouvement incessant du bien et du mal, de l’ordre et du chaos via l’évolution technologique d’une forme archaïque: le vitrail.
En projection vidéo: interprétation artistique des données (travail particulaire génératif).
Sur écran: explication des données utilisées pour créer le vitrail, leurs sources, et leur évolution (généralement depuis ce matin, sous forme de compteurs).
Données utilisées luttant dans les 5 vitraux:
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Dépenses gouvernementales mondiales engagées dans l’éducation / engagées dans l’armée
- Dépenses en programmes de perte de poids / Dépenses en aide alimentaire / montant qui permettrait de nourrir les affamés
- Désertification / Produits chimiques toxiques déchargés / Forêts détruites
- Evolution du vote extrême droite en France, Belgique, Allemagne et Hollande
- Croissance démographique / naissances / morts

Video: simulation de l’oeuvre à 2 canaux (projection + écran)
pistes sur l’oeuvre:
Un des enjeux de notre temps est la visualisation de l’information surabondante afin de la rendre tangible, compréhensible et accessible; la représentation de l’information n’est jamais neutre et devrait nous questionner autant que l’information elle-même. Le vitrail est traditionnellement lié à la recherche de l’élévation spirituel et de la beauté pure, et WYSIWYG se situe aussi dans cette ligne. C’est au niveau du message transmis que l’évolution se fait, quittant la doctrine pour inviter à un questionnement humaniste et laïc.
“Quand je rentre dans un église, et peut être plus encore dans une ruine d’église, je suis saisis par le fait que ces lieux cristallisent le combat dichotomique qui subsiste en moi entre le bien et le mal, la bascule incessant entre deux poles contraires et dépendants. Je reste étonné par ce processus intérieur qui fait partie de mon éducation que les églises réactivent en moi. En les parcourant, je confronte ce qui est de l’ordre du chaos et de l’ordre, du bien et du mal. En admirant les vitraux, gargouilles, sculptures de saints martyrisées, de christ en croix rongés par le verres, de marie en souffrance, d’angelots et de dragons, d’oeuvres et d’architectures en tbon états ou détériorés par le temps ou les hommes, je parcours cette axe mobile qui perd de son manichéisme au contact du reel. Comment ce mouvement incessant du bien et du mal, de l’ordre et du chaos, peut être représenté aujourd’hui, grâce aux outils numériques connectés et en lien à des thématiques contemporaines, dans une esthétique aussi forte et sublime que celle du vitrail?