ORACLES

Performance / Video / Poetry Based

Production: Rhizome (Quebec) / Transcultures (Belgique)

la rencontre entre la parole d’un auteur, un geste vidéo et un musicien

Les oracles, c’est la rencontre entre une parole et un geste, c’est une geste qui est une parole, la voix qui se fait corps. Personnage de l’Antiquité, l’oracle est ici plus actuel que jamais, mais sans perdre de vue les quelques milliers d’années d’Histoire qui a mené l’humain — et notamment la femme — au point où elle en est aujourd’hui.
Un fil est tendu, se tend…
Le point de départ des Oracles est basé sur une rencontre entre un une écrivaine et une chorégraphe, puis viennent s’y greffer une artiste du son et un autre de l’image. Aussi, si le point de départ est un duo écrivaine/chorégraphe, la finalité est véritablement collective et interdisciplinaire puisqu’elle convie non seulement la danse et la littérature, mais aussi les arts sonores et vidéo.
Il s’agit d’un diptyque :

— un premier duo composé de la poète Catrine Godin et de la chorégraphe Karine Ledoyen ont créé une pièce intitulée Percées

— un second duo rassemblant l’essayiste et romancière Martine Delvaux et la chorégraphe Manon Oligny travaille présentement à la proposition Prototype no.1

Dans les deux cas, l’artiste sonore Philippe Franck et le plasticien-vidéaste Thomas Israël, tous deux de Belgique, se sont joints.

Les oracles est un projet en développement construisant des passerelles entre écrivains et chorégraphes. La finalité visée est un spectacle alliant la littérature, la danse, les arts sonores et la vidéo.

Percée

Catrine Godin (Auteure)
Karine Ledoyen (Chorégraphe)
Philippe Franck (Concepteur sonore)
Thomas Israël (Concepteur vidéo)
Simon Dumas (Concepteur et metteur en scène)
Fabien Piché et Ariane Voineau (Interprètes (vidéo))

Percées, c’est d’abord une parole troublée — voire torturée par moments — mais aimante. Une parole qui fut physiquement travaillé, dans le corps de la poète, par la chorégraphe Karine Ledoyen. De tous ces mouvements — contraintes, tensions, relâchements —, de toute cette physicalité, il ne reste que les traces dans la voix. 

Grâce au travail du vidéaste Thomas Israël, il y a ce déplacement de la danse du plateau vers l’écran. Là, depuis un temps d’avant le temps, un couple de danseur font écho à la poésie incarnée de Godin. C’est que la poète prend parole pour toutes. Elle est un « Je » féminin collectif s’adressant à un « Tu » masculin qui est, lui aussi, collectif. Un récit prenant racine dans ce même temps d’avant le temps se déroule sa complainte emprunte de défiance et d’amour.

Percées résulte donc de la percutante rencontre entre la poète Catrine Godin et la chorégraphe Karine Ledoyen. Retriturés, rebrassés, remixés ensemble et transposés en d’autres langages, gestes et mots se retrouvent en partie transposés en images et en sons en passant par le filtre des artistes que sont le vidéaste Thomas Israël et le créateur sonore Philippe Franck (aka Paradise Now). Portés par la présence physique de l’auteure qui traverse la scène et celle du guitariste, les mots dansés s’incarnent avec force et aplomb.

Prototype

Martine Delvaux (Auteure)
Manon Oligny (Chorégraphe)
Marilyn Daoust (Interprète)
Philippe Franck (Concepteur sonore)
Thomas Israël (Concepteur vidéo)
Simon Dumas (œil extérieur, direction artistique)

Un prototype est un modèle premier, l’exemplaire à partir duquel des objets seront moulés. Si l’«archétype» désigne des figures universelles de l’inconscient collectif, le «prototype», lui, a à voir avec l’industrie : il s’agit du modèle test avant une production en série.

Dans Prototype no.1, le duo Delvaux/Oligny croise le prototype et l’archétype en explorant comment l’imaginaire collectif — surtout masculin? — produit des « filles en série ». Le second volet du diptyque aborde la question du rapport à l’autre (qu’il soit masculin ou féminin) dans le contexte de cette fabrication: quel regard poser sur le prototype d’une fille usinée? comment la représenter? et comment peut-elle elle-même se voir, se concevoir comme ce modèle en train d’être fabriqué?

La romancière et essayiste Martine Delvaux et la chorégraphe Manon Oligny y travaillent toujours au moment d’écrire ces lignes. Leur processus en cours est cependant parsemé de présentations publiques. Les premiers résultats de la rencontre entre l’écrivaine et la chorégraphe ont été présentés en première partie de Percées, en octobre 2014, avec la participation sur scène de la danseuse Marilyn Daoust. Une deuxième présentation publique, incluant aussi cette fois la participation du vidéaste Thomas Israël et de l’artiste sonore Philippe Franck, est prévue le 15 mai 2015.